La finance est un des leviers de développement qui ne doit
pas être unique, mais qui est certes fondamental. Le développement d’activités
ne peut se faire sans innovation. Et pour innover, il faut des fonds. Le Groupe
Associatif Siel Bleu consacre 10% de son budget à la R&D, mais sans l’aide
d’organismes humains tels que France Active, nous n’en serions pas où nous en
sommes aujourd’hui. Ces fonds permettent à de nouveaux programmes de voir le
jour, mais aussi et surtout de toucher toujours plus de personnes.
L’innovation doit d’ailleurs se faire également en matière
financière. La finance doit être créative, ne pas chercher absolument à rentrer
dans des cases. Tester. Peut-être se tromper, peut-être réussir, mais avancer.
Actuellement, les médias évoquent beaucoup les Contrats à Impact Social (CIS).
Le concept est simple : un financeur investit de l’argent dans un projet
associatif, si le projet ne fonctionne pas, il perd son argent, mais si le
projet fonctionne, l’Etat lui reverse la somme investie ainsi qu’un pourcentage
raisonnable, en fonction de la réussite et des économies engendrées par le
programme. Ce nouveau moyen doit être testé avant d’être critiqué. Il en existe
d’autres. Celui-ci est complémentaire au mécénat
traditionnel et ne le remplacera pas. Les structures de l’Economie Sociale et
Solidaire ont pour défi de se renouveler perpétuellement en terme de modèles
économiques de financement.
Certaines études le montrent, le jeu en vaut la chandelle.
Un exemple : l’étude d’impact social McKinsey, effectuée en juin 2011.
Cette étude s’est intéressée à un public cible concerné par deux pathologies :
les fractures et le diabète de type II. Les résultats sont plutôt
incroyables : d’après l’étude, en généralisant les activités de prévention
du Groupe Associatif Siel Bleu, on obtiendrait, pour la société dans son
ensemble, une économie de 59 milliards d’euros sur 8 ans. Les pouvoirs publics
peuvent donc largement tirer leur épingle de ce jeu.
La finance doit être responsable, être régie par une éthique
et par des valeurs. Pour ne parler que de la santé, il s’agit d’un droit et non
pas d’un luxe. Tous doivent y avoir accès. C’est également la finance
responsable qui rend possible l’accessibilité financière.
C’est pourquoi les structures de l’Economie Sociale et
Solidaire ont besoin de partenariats solides, de partenaires qui s’engagent. Cet
engagement est bien plus que pécuniaire. Il s’agit d’un engagement humain, et
d’un engagement en termes de valeurs. Derrière ces partenaires, il y a de
belles personnes qui rentrent dans l’aventure ! Une aventure qui, dans la
plupart des cas, apporte au Bien Commun, diminue les dépenses publiques et crée
de l’emploi.